La Mère de Dieu dit que le cœur de son Fils est très doux , très pur et très agréable , et si abondant en charité que si le pécheur était aux portes de sa ruine, et s’il criait à lui avec désire de s’amender, soudain il l’en délivrerait. On parvient au cœur de Dieu par l’humilité d’une vraie contrition, et par la dévote, fervente et fréquente considération de la passion de Jésus.
Chapitre 101

La Mère de Dieu parle, disant : le cœur de mon Fils est très suave comme du miel, et très pur comme une fontaine très-pure , car toutes les bontés éparses en cet univers procèdent de lui comme de leur source , car lui est très doux En vérité, qu’y a-t-il de plus doux pour un homme bien sensé que de considérer l’amour de Dieu envers nous en la création, rédemption , labeurs et doctrine, en sa grâce et patience invincible , car sa charité ne coule et ne passe pas comme l’eau , mais elle s’épand loin et dure, d’autant que son amour demeure avec l’homme jusques au dernier période de sa vie ? Que si le pécheur était aux portes de sa total perte et ruine, s’il criait de là avec volonté de s’amender, il en serait sans doute affranchi.

D’ailleurs, pour parvenir au cœur de Dieu , il y a deux voies : la première , c’est l’humilité d’une vraie contrition, et celle-ci conduit et introduit l’homme dans le cœur de Dieu et dans les colloques spirituels. La deuxième voie est la considération de la passion de mon Fils ,qui chasse l’endurcissement du cœur de l’homme , et le fait courir joyeusement au cœur de Dieu.