Pour les Bénédictions.
La Sainte Vierge Marie dit : Il n’y a pas si grand pécheur plongé en des crimes
si sales, qui, s’il m’invoque, ne soit par moi secouru. Car qu’y a-t-il de plus
vil que de soigner une tête galeuse ? Si quelqu’un m’invoque, je le guérirai.
Qu’y a-t-il de plus sordide que l’instrument avec lequel on nettoie les ordures
? Néanmoins, si celui-là qui est aussi souillé m’invoque, je le nettoierai. Qu’y
a-t-il de plus vil que de laver les pieds à un lépreux ? et néanmoins je laverai
ce lépreux-là.
L’épouse répondit : O très-sainte Dame, je sais que vous êtes très-humble,
très-puissante et très-bénigne. Aidez cette âme pour laquelle je vous ai priée
si souvent.
La Mère répondit : Cette âme a eu trois choses en sa vie : 1. elle a voulu avoir
le monde, mais le monde ne l’a pas voulue ; 2. elle a aimé la chair par
l’incontinence, d’autant qu’elle n’a pas voulu se marier ; 3. elle a aimé Dieu
moins qu’elle ne devait, bien qu’elle fut constante en la foi ; elle est
maintenant affranchie de ces choses-là, et elle participe à la table de ma
piété. Quelques choses encore lui restent, desquelles étant purifiée, elle sera
délivrée des peines.
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