Peu avant la mort d’un pape, les cloches brûlaient d’une manière admirable, ce
que l’épouse voyant, s’en étonnait, et Jésus-Christ lui apparut en cet
étonnement, disant : Ma fille, ceci est un grand signe, car il est écrit que
tous les éléments comme compatissaient à ma mort, quand ils retirèrent leur
splendeur accoutumée et leurs effets : de même les éléments et les créatures
combattent souvent et jugent les jugements de Dieu, et manifestent en leurs
cœurs l’ire et l’indignation divine, et les signes évidents des évènements
futurs.
Or, maintenant, les cloches brûlent, et quasi toutes crient que le
seigneur est mort. Le pape est décédé. Que ce jour soit béni, mais non pas ce
seigneur. O chose admirable ! Là où tous devaient crier : Qu’il meure et qu’il
ne ressuscite point ! Il n’est pas de merveilles, car celui qui devait leur dire
: Venez, et vous trouverez le repos de vos âmes, criait et disait : Venez, et
voyez-moi en ma pompe et en mon ambition plus que Salomon. Venez à ma cour et
videz vos bourses, et vous trouverez la perdition de vos âmes. C’est de la sorte
qu’il criait par paroles et par exemples : et partant, le temps de l’ire
s’approche, et je le jugerai comme un dissipateur du troupeau de saint Pierre.
Hélas ! Hélas ! Quel jugement lui reste-t-il ? Véritablement, s’il voulait
encore se convertir à moi, je lui irais au-devant au milieu du chemin comme un
père clément.
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