Que le chant des Sœurs de Saint-Sauveur, et les heures que maître Pierre , confesseur de sainte Brigitte, a dictées , et les matines avec les règles , procèdent du Saint-Esprit.
Chapitre 113

Marie a dit à sainte Brigitte : Envoyez à ce mien ami mes heures , et dites-lui que le même qui les a dictées a dicté aussi la règle ; et le même Esprit qui t’a permis d’écrire les leçons , lui a montré à dicter le chant avec des choses admirables , car l’air s’assembla en telle quantité autour de ses oreilles, que sa tête et sa poitrine en étaient remplies, et son cœur s’échauffait à l’amour de Dieu : et suivant que ce souffle lui a montré , sa langue proférait les paroles et formait le chant : partant, il n’en faut rien ôter , mais dit-lui de les montrer à mon bien-aimé vrai évêque Hemminge, que, s’il veut y ajouter quelque chose ou polir , il le peut.

Quand à ce qui est écrit là de mon enfance, il n’y a rien qui ne soit vrai, et cela ne contredit aucunement l’Eglise. Et bien que le latin ne soit pas du meilleur, néanmoins les paroles proférées par la bouche de ce mien ami me plaisent plutôt que si elles sortaient de la bouche d’un maître mondain. Davantage les heures doivent être gardées avec la règle dans le monastère d’Alvastre, jusqu’à ce que le lieu de mon monastère soit parachevé.