Jésus-Christ défend à un roi de prendre un adulateur et trop subtil. |
Chapitre 16 |
Le Fils de Dieu, parlant à son épouse d’un homme trop subtil et adulateur qu’un
roi voulait élever et recevoir pour son conseil-ler , lui dit : Cet homme que
vous connaissez, que maintenant le roi veut prendre pour conseiller, est un
loup. Et que fera-t-il donc autre chose que ravir , avaler et tromper ? Partant
, je vous dis que si le roi désire trouver mon amitié , il s’en donne garde et
se retire de son amitié et de sa conversation ; qu’il ne lui donne pas un pas de
terre qu’il lui demande ; qu’il ne l’aide ni avec des présents ni avec des
hommes. Il a la laine de la brebis , mais une soif inextinguible et un venin de
tromperie sont en son cœur. Que si le roi entend ses conseils et prend son
amitié , il se perdra avec lui , et se confiant en lui , il sera réprouvé de moi
, et sera en proverbe ridicule à plusieurs qui diront : Voici un roi plus
semblable à un âne couronné qu’a un prince. Et aussi il est à craindre qu’il ne
perde le royaume avec douleur.
|